● Les conditions de validité d’une union.
Pour qu’un mariage (nikah) puisse être valide, cinq conditions doivent être réunies :
1 🌺 - À commencer par le consentement des deux concernés, son acceptation et le contrat validé:
•Le mariage forcé est exclu dans l’islam.
À ce propos, le Prophète sallahou alayhi wa salam, annula le mariage d’une femme médinoise car son père l’avait mariée contre son gré. Notre maître lui dit : « Ton mariage est nul. Epouse qui tu veux. ». Suite à quoi l’intéressée déclara : « Je voulais que les gens sachent qu’il n’appartient point aux parents de forcer leurs filles à se marier avec quiconque » (Al Bukhari)
•La proposition en mariage du tuteur au prétendant.
Cette proposition doit émaner du tuteur ou de celui qu'il aura délégué et être prononcé verbalement en disant : "Je te donne ma fille pour épouse ou je te marie ma fille" ou des paroles similaires.
•L'acceptation de cette dite proposition.
Cette proposition doit émaner du marié ou de qui il a délégué et être prononcer verbalement en disant : "J'accepte ce mariage ou je suis d'accord pour la prendre pour épouse" ou par des tenues semblables.
•Si la situation est conforme à ce qui fut cité, il lui sera permis (à la femme), d'après la Charia, de se proposer à cet homme ou à un autre, il n'y aura aucun mal à cela.
-En effet, cela a été fait par Khadîdja رضي الله عنها, ainsi que la femme citée dans la Sourate Al-'Ahzâb.
-Cela a été fait par `Omar رضي الله عنها en proposant sa fille Hafssa à Abou Bakr puis à `Othmân رضي الله عنهما.
•Il est préférable de lire le sermon d'introduction à une affaire (khutbat alhaja) comme cela est mentionné dans la sunna.
•Cheikh Ibn Otheymin رحمه الله a dit : Le principe de base en ce qui concerne les conditions dans le contrat de mariage, c'est qu'elles sont valables, sauf par preuve de démontrer qu'elles ne sont pas valides.
La preuve pour cela est le sens général de la preuve qui parle de remplir ses engagements (traductions rapprochées) : "Ô vous qui croyez ! Remplissez (vos) obligations" [al-Maa’idah 5:1]
"Et remplissez l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements." [17:34 al-Isra ']
et dans le hadith rapporté d'après le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم il est dit: «Les musulmans sont liés par leurs conditions, à l'exception d'une condition qui interdit ce qui est autorisé ou permet ce qui est interdit.» rapporté par at-Tirmidhi 1352
Et il صلى الله عليه وسلم a dit: «Celui qui stipule une condition qui n'est pas dans le livre d'Allah, elle n'est pas valable, même s'il la stipule une centaine de fois.» rapporté par al-Boukhari (2155) et Mouslim (1504)
2 🌺 - L’officialisation de la demande:
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit: "Annoncez ce mariage et frappez le Duff" [une sorte de tambour]"Rapporté par At-Tirmidhi 1089, Ibn Majah 1895, de Aishah رضي الله عنها
Il ne doit rester dans l'anonymat afin de le différencier d'une relation illégale/illicite !
3 🌺 - La dot, qui peut être financière, matérielle ou spirituelle.
Sourate 4. Les Femmes (An-Nisâ’), Verset 4
وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً ۚ فَإِن طِبْنَ لَكُمْ عَن شَيْءٍ مِّنْهُ نَفْسًا فَكُلُوهُ هَنِيئًا مَّرِيئًا
Remettez à vos femmes leur dot en toute propriété. Mais si elles vous en abandonnent une partie, de bon gré, vous pouvez en disposer en toute tranquillité.
4 🌺 - La présence de deux témoins au minimum.
Le seul accord entre le tuteur de la femme et celui qui lui demanda sa main n'est pas suffisant pour contracter le mariage, sans la présence d'un témoignage lors de la concrétisation de l'acte, même si la formule "d'Al-Idjâb" (formule prononcée par le tuteur) et "d'Al-Qaboul" (formule prononcée par le prétendant) ont bien été prononcées par les deux.
Certes, la présence de deux témoins de bonnes mœurs est nécessaire lors de la concrétisation de l'acte.
Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: "Pas de mariage sans tuteur ainsi que deux prudes témoins"
Sounan At-Tirmidhî (Le Mariage) (1101) , Sounan Abou Dâwoud (Le Mariage) (2085) , Sounan Ibn Mâdja (Le Mariage) (1881) , le Mousnad de Ahmad (4/418) , Sounan Ad-Dârimî (Le Mariage) (2182)
5 🌺 - Le tuteur; pour une femme qui n’a jamais connu de mariage, divorcée ou veuve sont au même titre.
"Aussi, celui qui est le plus en droit de marier la femme c'est son père, puis son grand-père, puis son fils, puis son frère de sang [né des mêmes parents], puis son frère [du même père], puis le plus proche suivant l'ordre de priorité, comme cela fut détaillé par les fuaqahâ.
Et il y en a même parmi eux [ les fuqahâ° ], ceux qui font précéder son fils pubère, avant son père ; et c'est l'avis de Mâlik ibn Anas رحمه الله."
Pour celles qui n'ont pas de mahram(tuteur), le tuteur doit avoir:
1. La raison
2. La puberté.
3. La liberté [ne pas être esclave].
4. La masculinité [être un homme].
5. Être de la même religion
6. La droiture.(être capable de distinguer l'homme qui convient à la femme, et connaître les intérêts du mariage).
"Le gouverneur est le tuteur de celui qui n'a pas de tuteur. »"Rapporté par At-Tirmidhî et authentifié par Al-°Albânî.
● Les objectifs du mariage :
Lorsque la femme et l’homme s’unissent, deux objectifs se présentent à eux :
🌺 - D’abord, ils doivent se préserver de la tentation du péché. Le mariage contribue à les y aider. On peut citer comme exemple la recommandation prophétique : « Ô vous les jeunes, que celui qui en a les moyens se marient, sinon adonnez vous au jeûne car c’est mieux à même de vous aider dans la chasteté et de ne pas tomber dans la tentation du regard » (Muslim).
🌺- La vie maritale doit aussi permettre à chacun de réaliser ses défauts et de les corriger ensemble. L’homme s’éduque à travers sa femme et réciproquement, la femme à travers son époux. En somme, le mariage nous apprend à nous construire.
Et non comme notre société le voudrait, le fait d'être marié, le mariage oblige l'homme et la femme à s'harmoniser et trouver des solutions ensemble.
Si le temps passé avant d'accepter l'engagement, sert à faire se travail, il n'en aboutira rien. L'homme et la femme mettront un terme en se proclamant libre et continueront leur route chacun de leur côté .
À partir du moment où les bases et les valeurs sont communes, l'engagement doit se faire pour permettre une construction solide. Rappel qu'il n'y a aucun mode d'emploi sur l'attente et la durée de la concrétisation du mariage. Le terme "mouquabala" (est une invention de dernière génération, celle-ci n'a jamais existé et n'existe pas, elle profite aux innovations et aux ruses de shaytan, car la plupart du temps, le tuteur n'ai pas au courant, or il est interdit de se voir juste pour le plaisir des yeux et surtout sans la validité du tuteur. Imaginez que lui ou vous souhaitez vous marier et que le tuteur refuse pour des raisons valables, seulement le mal et souffrance sera octroyé avec des transgressions de la charia..Ceci, alors que la règle et les propos des savants à ce sujet sont clairs : si le père de cette femme est vivant et musulman, il est le premier tuteur et on ne peut se passer de son accord à toutes les étapes de la demande, sauf s'il délègue volontairement cela.
Le prophète Mohamed sallahou alayhi wa salam a dit : « Et ce hadith est parmi les preuves les plus claires que l'œil désobéit par le regard, et que cela est une forme de fornication, et c'est une réponse à ceux qui permettent de regarder librement tout ce que l'on veut. » (...)
[Al-Iftâ, volume 64, le 4/1/1380]
Il est donc totalement faux de prétendre que l'on peut regarder les femmes (et inversement les hommes) parce qu'on désire se marier et la règle de base est celle citée dans le verset (traduction rapprochée) :
« Dis aux croyants de baisser leur regard et de préserver leur chasteté. Cela est plus pur pour eux. Allah connaît parfaitement ce qu'ils font. Dis également aux croyantes de baisser leur regard, de préserver leur chasteté. » [An-Nûr : 30-31]
Les croyants doivent donc baisser le regard devant les femmes étrangères et les croyantes doivent elles aussi baisser le regard devant les hommes étrangers, car le regard est une flèche empoisonnée du Diable.
Le seul moment où il est permis à l'homme de regarder une femme, et inversement à la femme de regarder un homme, est lors de la Khitbah (la demande en mariage), Jâbir Ibn 'Abdillah rapporte que le Messager d'Allah (salallahu 'alayhi wasalam) a dit :
«
Lorsque l'un d'entre vous veut demander une femme en mariage et qu'il peut voir d'elle ce qui l'encouragera à l'épouser, qu'il le fasse. »
Jâbir dit :
« Je voulais demander en mariage une jeune fille, je me cachais donc jusqu'à voir ce qui m'a encouragé à la demander en mariage et à l'épouser. »(Ahmad, Abû Dâwûd)
On peut lire dans '
Awn Al-Ma'bûd (l'explication des
Sunan Abû Dâwûd) :
« An-Nawawî a dit :
ce hadith montre l'encouragement à regarder celle que l'on veut épouser, c'est là l'avis de notre école (shaféite) ainsi que l'avis de Mâlik, Abû Hanifah, des savants de Kûfah, de Ahmad et de la majorité des savants.(...) Nos compagnons (de l'école shaféite) ont dit : il est préférable qu'il la regarde avant de venir la demander en mariage, ainsi si elle ne lui plait pas, (ou "elle ne lui pas", dans le cas où c'est la femme qui en fait la demande) il la laissera sans lui causer aucun tort, ce qui n'est pas le cas s'il le fait après l'avoir demandé en mariage. » afin de se marier. ).
Shaykh Al-'Uthaymîn dit :
« La vérité sur cette question est qu'il est préférable (et non obligatoire) de regarder celle qu'on va demander en mariage, sauf si on sait comment elle est, dans ce cas ce n'est pas nécessaire... » (Sharh Al-Mumti' 5/125)
-shaykh Al-Fawzân auquel on a demandé :
S'il était permis au prétendant (Khatîb) de parler au téléphone à la femme qu'il demande en mariage ?
Il répondit en disant :
« Il n'y a pas de mal à ce que le prétendant parle avec elle au téléphone, si cela est fait après qu'il ait reçu l'accord du père pour le mariage (Istijâbah) et que l'on parle pour se mettre d'accord sur certains points, en fonction de la nécessité et qu'il n'y a aucune tentation en cela.
Quant aux conversations qui ont lieu entre les hommes et les femmes, et les jeunes hommes et jeunes filles, alors qu'il n'y a pas eu de demande en mariage [auprès du tuteur, Khitbah), mais uniquement destinées à faire connaissance (Ta'âruf) comme ils disent, cela est un mal, une chose illicite et un appel à la tentation et à tomber dans la turpitude.
Sourate 33. Les Coalisés (Al-Ahzâb),
Verset 32
يَا نِسَاءَ النَّبِيِّ لَسْتُنَّ كَأَحَدٍ مِّنَ النِّسَاءِ ۚ إِنِ اتَّقَيْتُنَّ فَلَا تَخْضَعْنَ بِالْقَوْلِ فَيَطْمَعَ الَّذِي فِي قَلْبِهِ مَرَضٌ وَقُلْنَ قَوْلًا مَّعْرُوفًا
"Ô femmes du Prophète ! Vous n'êtes en rien comparables aux autres femmes. Si vous êtes pieuses, ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos, afin de ne pas éveiller de désirs coupables dans certains coeurs malsains. Soyez décentes dans vos propos."
La femme ne parle à un homme étranger que s'il y a nécessité, en tenant des propos décents qui ne comportent aucune tentation et aucune suspicion.
•En quoi cela est-il une permission de pratiquer ces Mouqabalah ?
•De discuter sur Internet ?
•De se rencontrer avant la demande en mariage ?
•De parler longuement et sans raison valable après celle-ci ???
Shaykh Fawzan dit bien que cette discussion ne peut avoir lieu qu'après la demande en mariage auprès du tuteur (Khitbah) et l'accord de principe pour le mariage du tuteur (Istijâbah).
Uniquement si cela est nécessaire pour clarifier certains points, et que malgré tout il vaut mieux passer par le tuteur pour cela sans s'adresser directement à la femme !
•Oui, mais je ne le connais pas, j'ai juste vu un profil ou on m'en a parlé, peut-être on n'ai trop différent..
C'est un argument fallacieux que la raison saine rejette puisque personne ne se présentera sous son mauvais jour ou en disant qu'il (ou elle) est violent, pervers et menteur. On peut d'ailleurs constater que malgré cette pratique répandue, les divorces ne sont que plus nombreux, wallah-ul-musta'ân.
À fixer des conditions. Mais les conditions du mariage doivent au contraire être connues du tuteur et des témoins, sinon comment témoigner plus tard qu'une condition n'a pas été remplie et que l'on demande pour cela l'annulation de ce mariage ?
Témoignage : Nous avons procédé au mariage avec l'3aqad (célébration mariage religieux (hlel)), deux jours plus tard, elle me demande de mettre l'appartement que j'allais prendre à son nom pour que sa maman vienne habiter avec nous, j'ai pas compris, offensé, j'ai annulé le mariage (nous n'avions pas consommé) j'ai du difficilement me justifier et me déresponsabiliser d'aucune faute commise. Je ne m'attendais à cela!
Chaque histoire est propre à celle-ci.
Le Prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a dit :
« Chaque enfant d'Adam (homme et femme) a une part de fornication dans laquelle il doit nécessairement tomber : les yeux dont le péché est le regard (vers ce qui est interdit), les oreilles dont le péché est l'écoute, la langue dont le péché est la parole, la main dont le péché est de toucher, le pied dont le péché est de marcher, le cœur qui est tenté par les passions et espère, et tout cela est confirmé ou infirmé par le sexe (c'est-à-dire le passage à l'acte ou non). »
(Al-Bukhârî)
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Le Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم dit, en effet : "Un homme ne s’isole pas avec une femme sans qu’un troisième soit le démon."
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Abû Hurayrah rapporte :
« J'étais aux côtés du Prophète (salallahu 'alayhi wasalam) lorsqu'un homme vint et l'informa qu'il avait épousé une femme des Ansârs.
Le Prophète (salallahu 'alayhi wasalam) lui dit : « L'as-tu regardée ? »
Il répondit non, il lui dit : « Vas et regarde-la, car les Ansars ont quelque chose dans le regard. »
(Muslim)
An-Nawawî a rapporté des propos similaires au hadith précédent puis dit :
« Nos compagnons ont dit : et s'il ne peut pas la voir, qu'il envoie une femme en qui il a confiance pour qu'elle l'informe à son sujet, et cela doit se faire avant la demande en mariage, comme nous l'avons indiqué. »
Je vous envoie plein d'amours sous la protection d'Allah aza wa djel ! 💕💕💕Religilliance!
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